Nous pouvons être guidés par divers éléments pour choisir notre prochaine destination de voyage. Selon nos goûts propres, nous favoriserons les spécialités culinaires, la beauté des paysages ou encore la richesse de la culture et de l'histoire ou tout simplement le climat. En effet, il y a mille façons de vivre son expérience ou de choisir sa destination.
Pour les amateurs de photographie, le voyage demeure intrinsèquement lié aux images qu'ils vont capturer, aux couleurs et aux formes qui composent l'endroit où ils vont se rendre. Découvrons les raisons qui nous poussent à changer d'air tout en exerçant notre passion.
Un nouveau regard
En tant qu'artiste, il arrive parfois de perdre notre envie de créer lorsque notre quotidien se voit altéré par des difficultés ou des responsabilités qui nous plonge dans une réalité trop lourde pour s'adonner à notre passion. Changer de milieu, c'est s'extraire de ce quotidien qui parfois nous emprisonne pour offrir à notre regard de nouveaux paysages et une neutralité qui favorisent la créativité. De plus cette espace que nous libérons lors de notre voyage risque d'ouvrir une porte qui ne se refermera pas de si tôt.
La différence attise notre curiosité
Lorsque nous nous retrouvons ailleurs, notre oeil est souvent alerté et attiré par des scènes qui nous semblent tout à fait banales chez nous. Comment expliquer cela ? Il est évident que l'ailleurs a tendance à sublimer le banal; nous remarquons la différence chez l'autre, qu'elle soit physique ou comportementale. Nos sens étant en éveil et notre observation en alerte, nous remarquons des choses qui passent inaperçues habituellement. Il est donc important de se servir de ce qui nous semble original pour nous inspirer.
Toutefois, il faut avant tout veiller à ne pas exotiser et fétichiser l'autre. Se questionner sur sa démarche en tant que photographe est important; se demander pourquoi, par exemple, des photos d'enfants étrangers et pauvres (souvent d'Asie ou d' Afrique subsaharienne) continuent d'émerveiller les photographes, tandis qu'il nous paraîtrait insignifiant de photographier des enfants blancs de classes moyennes. Ce choix et cette tendance n'est pas lié au hasard, mais bien à l'histoire coloniale qui rythme nos société, nos regards et nos jugements.
Un nouveau décor
Enfin ce qu'il ne faut pas négliger lorsque nous voyageons en vue de capturer de nouvelles ambiances, c'est notre rapport au temps qui devient favorable à l'observation et à la création. En voyage nos journées s'allongent et sont décuplées de sensations, de rencontres et de découvertes. De plus, lorsque nous quittons notre environnement, nous “changeons de décor” et cette expression s'applique parfaitement pour un photographe en voyage. L'architecture, le climat, les lumières et tous ce qui composent le nouvel environnement qui nous accueille nous donne l'impression d'avoir accès à une nouvelle scénographie. Tout un nouveau monde dont nous tentons d’être les témoins. Les aventuriers privilégiés d’une nouvelle histoire qui se raconte dans le regard des gens, au coin de chaque ruelle ou qui émane de chaque atmosphère.
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